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L’Armée du Salut en RDC gère de nombreuses écoles, programmes communautaires et centres de santé qui contribuent à l’amélioration des conditions de vie de la population. L’organisation souhaite s’affranchir progressivement des financements internationaux peu durables et prévoit de valoriser un terrain qu’elle possède au centre-ville pour soutenir une partie de ses programmes.

Physalide a mené une étude préliminaire portant sur un nouveau bâtiment de surfaces commerciales et de logements pour permettre à l’Armée du Salut d’élargir la discussion avec ses architectes locaux.

Le terrain est situé dans un tissu urbain dense au centre-ville de Kinshasa, le rendant particulièrement attrayant pour y construire un immeuble locatif. Des surfaces commerciales, pouvant être subdivisées ou rassemblées sur demande, s’ouvrent sur la rue.

Kinshasa regorge d’exemples de bâtiments dont les fenêtres ont été obstruées par les constructions voisines. En effet, l’absence de normes urbanistiques claires pousse de nombreux maîtres d’ouvrage à construire directement sur la limite de parcelle. Le site étant entouré de voisins sur ses autres limites, il était sage d’écarter la construction de ces dernières et de mettre à profit l’espace ainsi créé pour la circulation des véhicules des futurs locataires.

Différentes typologies d’appartement se partagent les étages, répondant à la diversité des besoins ainsi qu’au contexte spatial. Par exemple, les logements de l’aile sud du bâtiment sont orientés vers la cour pour éviter un vis-à-vis désagréable avec la parcelle voisine.

Le défi principal sous les tropiques consiste à obtenir une atmosphère intérieure fraîche et à se passer de climatisation. Pour ce faire, un soin particulier a été porté aux appartements pour favoriser la ventilation naturelle et réduire les gains solaires : salon / salle à manger traversant, profondeur de bâtiment réduite, pas plus de deux pièces en enfilade, puits de lumière et de ventilation, ombrage des façades par des coursives et des balcons, etc. Un jardin planté en guise d’espace de vie extérieur serait également aménagé de sorte à réduire l’échauffement des façades par réverbération et constituerait un des rares espaces plantés du centre-ville.

Une portion de la parcelle avait été louée à un développeur immobilier. Au terme du contrat, au vu de la qualité de la construction effectuée par ce dernier, il pourrait être envisagé de la remplacer pour créer un ensemble cohérent, adapté au climat et groupé autour d’un espace vert de qualité.