Le bâtiment de logements d’utilité publique proposé s’inscrit dans l’éco-quartier des Cherpines et se doit de devenir un exemple de durabilité, tant sur le plan constructif que social.
Les espaces communs au rez-de-chaussée - pouvant être cloisonnés au gré des envies des habitants pour définir salle commune, ateliers, espaces de travail ou autres – s’ouvrent largement côté cour en direction sud-ouest.
Cette cour se dessine sur une trame qui rappelle, à son échelle, l’ancienne exploitation agricole du site. Les bandes juxtaposées créent un patchwork d’ambiances et d’usages : vergers plantés d’arbres fruitiers, prairies fleuries, jardins potagers ou encore places de jeux. La géométrie stricte de l’ensemble est rompue par un étang qui participe à la gestion des eaux pluviales, favorise l’agrément et la biodiversité de l’îlot.
La circulation au sein du bâtiment s’effectue au moyen d’une coursive qui tantôt se détache de la façade pour offrir plus d’intimité aux chambres qui la bordent, et qui tantôt vient s’en rapprocher, faisant ainsi office de palier d’entrée généreux, propice à la cohésion de la communauté.
Les appartements s’organisent autour d’une pièce à vivre traversante s’ouvrant sur un balcon orienté sud-ouest. La cuisine, située en son centre, peut être fermée si nécessaire. Cette disposition permet une ventilation naturelle aisée des logements.
Le toit du bâtiment accueille une serre destinée à l’agriculture urbaine s’ouvrant sur une terrasse communautaire et sur une zone plantée dans le but de renforcer la biodiversité du lieu et les rencontres entre habitants.
Les façades sont ornées d’un bardage en bois local et la façade pignon sud-est est végétalisée en partie basse par des plantes grimpantes qui permettent de réduire l’échauffement de la façade en été ainsi que de capter les particules polluantes et le CO2 présents dans l’atmosphère.
Outre un système de traitement des eaux grises et noires par vermicompostage au sous-sol, les nombreux panneaux photovoltaïques qui répondent aux besoins en électricité des habitants, et le chauffage à distance qui couvre les besoins en chaleur, la construction elle-même suit le principe de « décarbonisation ».
Ainsi la structure porteuse est en bois, matériau biosourcé à impact carbone fortement réduit dans le cas d’une gestion forestière locale et raisonnée. La terre d’excavation du site, en plus d’être utilisée dans les aménagements extérieurs, est employée sous forme d’enduits et de Blocs de Terre Comprimée (BTC) pour améliorer les performances thermiques estivales, hygrométriques et phoniques du bâtiment. L’isolant est également prévu en matériau biosourcé local, par exemple à partir de paille, sous-produit de la culture de céréales.
Les autres matériaux de construction et appareils suivent également la logique d’économie circulaire en étant issus, soit de la biomasse, soit du réemploi ou du recyclage, et leur mise en œuvre vise un démontage et un tri facilité lors de l’entretien ou de la fin de vie du bâtiment.
Concours
Plan-les-Ouates, Genève, Suisse
5'720 m2
2021
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Ce projet de logements durables dans l'éco-quartier des Cherpines se démarque par ses espaces communs modulables et une conception écologique. Les appartements offrent une ventilation naturelle, tandis que le toit accueille une serre pour l'agriculture urbaine. Les façades en bois local et végétalisées promeuvent la durabilité. La construction mise sur la décarbonisation avec une structure en bois local, des matériaux biosourcés et une utilisation judicieuse de la terre excavée comme briques. Les panneaux photovoltaïques, le chauffage à distance, et le traitement des eaux renforcent l'approche durable.